Monsieur OMARI, Boucherie Omari : "Ces équipements vont profiter à l'ensemble de mon personnel."

Monsieur OMARI, Boucherie Omari

 

Pouvez-vous nous parler de votre entreprise ?

Monsieur Omari : Nous sommes bouchers de père en fils. J’ai repris l’entreprise de mon père il y a 11 ans. Je suis gérant salarié et j’emploie 5 salariés dont 2 apprentis mineurs (je suis leur tuteur).

 

Vous être reconnu travailleur handicapé ?

Monsieur Omari : Oui je suis reconnu travailleur handicapé à vie.

Suite à des douleurs importantes au niveau du dos, ils ont découvert que j’avais des tumeurs sur la colonne vertébrale. J’ai dû subir des opérations très lourdes.

Depuis j’ai perdu l’usage de mon mollet et je ne peux plus porter de charges lourdes sur les épaules et le dos. Je prends des traitements pour soulager la douleur.

Je me suis dit que je n’avais d’autre choix que de vendre.
Comment continuer à travailler avec ma pathologie ? Ce métier est très physique et nécessite des efforts que je ne peux plus faire. Mais je suis passionné, je ne sais faire que ça et je crois que je le fais bien.

 

Pourtant aujourd’hui vous pouvez continuer à travailler, expliquez-nous comment ?

Monsieur Omari : Un ami m’a orienté vers le service de santé de Narbonne (SIST Narbonne).
Dans un premier temps, j’ai rencontré le médecin du travail. Ensuite, l’ergonome du service a passé une journée entière avec moi.  Il a observé en détail tout le processus de travail. Dans un second temps, le service s’est mis en relation avec CAP emploi.

Un conseiller CAP emploi est venu avec l’ergonome du service pour rechercher de solutions afin de compenser mon handicap.

Plusieurs aménagements étaient envisagés : l’installation de rail de transfert entre la chambre froide et les plans de travail du laboratoire pour éviter d’avoir à porter des carcasses de viande, un chariot de manutention spécifique et une machine-outil qui évite les postures contraignantes. Mais ces équipements sont très chers et je ne pouvais pas les financer seul…

Le SIST et CAP emploi ont monté un dossier pour me permettre de bénéficier d’aides proposées par l’AGEFIPH. J’ai ainsi obtenu une prise en charge de la moitié du coût des équipements. La banque m’a fait crédit pour l’autre moitié.

En plus j’ai pu bénéficier d’une aide humaine à raison de 20h par semaine pour 6 mois. Ce dispositif est aussi pris en charge par l’AGEFIPH

Aujourd’hui je peux continuer à travailler. Ces équipements vont profiter à l’ensemble de mon personnel. Ils améliorent la qualité du travail pour tous.