Julien Delobelle, dirigeant de Clarté audition : "adapter les postes de travail aux salariés"

Pouvez-vous nous parler de votre entreprise ?

Julien Delobelle: « Notre entreprise s’appelle Clarté audition et nous sommes audio prothésiste.

Nous dépistons des problématiques liées à l’audition. Nous sommes aussi spécialisés dans la prévention des acouphènes. Nous proposons des protections auditives dans le cadre d’environnement bruyant.

Notre entreprise existe depuis septembre 2021 seulement. Nous sommes deux gérants salariés (mon épouse et moi) et nous avons embauché deux salariées.

Nous avons fait appel aux services de France Travail pour embaucher nos salariées. France travail nous a orienté vers cap emploi pour adapter les postes de travail des salariées.
En effet, une des salariées a été déclarée inapte à son ancien poste de travail dans son ancienne entreprise. L’autre salariée bénéficie d’une reconnaissance travailleur handicapé.
Je tiens à préciser que je suis malentendant de naissance donc je suis sensible à ces problématiques. Je suis moi-même travailleur handicapé.

Comment faites-vous pour améliorer les conditions de travail de vos salariés ?

Nous avons commencé par nous inscrire à la médecine du travail et nous nous sommes rapprochés de notre service de santé de proximité (AIST Béziers) qui nous accompagne pour évaluer les risques professionnels. Nous travaillons avec eux sur l’aménagement de nos nouveaux locaux de travail, afin que ceux-ci soient adaptés à nos métiers. Leur ergonome nous donne son avis et propose des solutions.

Je cherche à améliorer constamment le processus de travail en même temps que les conditions de travail. À titre d’exemple, j’ai mis en place un logiciel adapté, ergonomique, instinctif pour faciliter notre travail.
Je connais bien mon métier. J’ai été salarié pendant 15 ans dans ce secteur. Je suis attentif à la répétition des gestes, à la posture au poste de travail (j’ai investi dans des sièges assis debout- il y a des doubles écrans), à la luminosité des écran (lumière bleue).
Nous utilisons de la résine donc je prends des mesures pour prévenir le risque chimique. En tant qu’audio prothésiste j’ai aussi souhaité participer avec mes salariées à des sensibilisations sur le risque auditif proposé par le service de santé au travail.

Une réussite et un axe d’amélioration en matière de prévention ?

J’ai beaucoup investi pour proposer un environnement de travail agréable et durable. Le coût des équipements et du mobilier a semblé excessif au début d’autant que les salariées de l’entreprise étaient habituées à travailler autrement. Par exemple j’ai proposé un dispositif main libre avec prothèse auditive à mon assistante et je peux vous dire qu’elle l’utilise.

Je crois que tout le monde s’y retrouve ! »